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Citoyens réveillons-nous! Sauvons l'Ecole Publique!
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Citoyens réveillons-nous! Sauvons l'Ecole Publique!
18 novembre 2008

Citoyens à vos agenda: manif le 20/11 et élection des syndicats le 2/12

Professionnell(le)s ?

Nul ne sait encore ce que sera l'avenir de la grève du 20 novembre, désormais unitaire et rassemblant premier et second degré. Mais si on ne juge par les intuitions du Café, le 20 s'annonce très fort dans les écoles. Pourtant, depuis la rentrée, c'est bien l'impression d'anesthésie qui semblait prédominer, comme si la profession était abasourdie par les annonces quasi-quotidiennes : programmes, horaires, mise en place de l'aide et de l'accompagnement scolaire, RASED, maternelle, évaluations, formation, mouvement et affectations, listes complémentaires... Fermez le ban ?

Il semble donc désormais que la profession souhaite relever la tête, émue de tant de déni de professionnalité. Le ministre le sait sans doute, alerté par son désormais célèbre système privé de veille de l'information sur Internet. C'est sans doute ce qui motive ses dernières tentatives de déminage,  avec la prime de 400 Euros pour les enseignants de CE1 et l'annonce du "rattrapage individuel GIPA".

Mais comme un paquebot long à changer de route, le métier s'agace lentement (mais sûrement !). De toutes les revendications, il semble que le refus du "mépris" soit celui qui fait mouche : pourquoi s'obstine-t-on, rue de Grenelle, à ne pas reconnaître aux enseignants le même droit qu'aux plombiers ou aux médecins : celui de "connaître son boulot", même s'il ne sait ni réparer toutes les fuites ni trouver un remède à toutes les maladies ? D'ailleurs, de plus en plus de spécialistes réclament des "conférences de consensus", sur l'enseignement des mathématiques ou sur la maternelle, pour faire le point sur un dossier. Cela avait été fait en 2003 pour la lecture, avec des résultats fructueux.

Ce déni de professionnalité s'exprime aujourd'hui dans la remise en cause des cadres collectifs que se sont donnés les enseignants : le ministre tente de marginaliser les délégués du personnel, dont on connait le rôle important pour être l'écho de la profession et organiser localement les régulations nécessaires avec les inspecteurs. Sans doute préfère-t-il le charme de la communication directe avec la "base", comme en témoigne son actuelle campagne dans la presse.

Les personnels ont une bonne occasion de lui faire connaître leur sentiment : la campagne triannuelle d'élection des délégués du personnel bat son plein. Pour tous les personnels des écoles de moins de huit classes, le vote se fait uniquement par correspondance. Pour les autres, ce sera le 2 décembre à leur école. Cette élection, qui est la seule occasion pour les personnels d'élire ceux qui seront leur porte-voix devant l'administration, permet de désigner les élus dans les commissions paritaires, dont la CAPD et les CTP.

Historiquement, ces instances se sont construites pour garantir l'équité de traitement entre tous les personnels. Les actuels projets ministériels, qui veulent limiter leur poids dans les mutations ou cantonner aux marges de l'Ecole les réunions d'infos organisées par les syndicats représentatifs, sont décidés à en minimiser le poids.

Si, comme pour les élections de 2005, le taux de participation continuait de baisser, le ministre y verrait sans doute une incitation à poursuivre ce contournement des délégués du personnel. A l'inverse, un renforcement de la représentativité montrerait la volonté de la profession de renforcer le seul instrument collectif dont elle dispose. Résultats le 3 décembre...

M. Sapies dans le café pédagoique.

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